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 Biographie de l'ombre intérieur...

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Youna

Youna


Féminin Messages : 17
Date d'inscription : 29/12/2009

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MessageSujet: Biographie de l'ombre intérieur...   Biographie de l'ombre intérieur... Icon_minitimeVen 10 Aoû - 18:38

Voici une histoire que j'écris quand j'ai un peu de temps. Avec (pour une fois) une trame et tout. Ce n'est pas du tout un scénario, juste un texte comme cela, loin d'être achevé.






Chapitre 1 . Naissance


Un verre de lait grenadine sans colorant et encore moins de gélatine , me renvoie à cet instant précis ou je n'avais pas encore compté les rouages de la vie . Qui aurait crût qu'il me fallait un blindage conçu dans la douleur et dans la rage ?
Aujourd'hui encore, elle hurle en moi, l'innocence de l'enfant qui dort , malheureusement pour la dernière fois .
Horreur . Le temps me paraît cruellement lent . Les jours défilent s'enchaînent et se répètent . Le temps semble avoir déraillé, cette même journée qui sans cesse me rappelle que ma vie est en train d'occire . La pâleur des murs me renvoi au visage la laideur du monde . Ma vie ne fût que mensonge, j'écrirais alors la vérité de l'humanité . Pour cela, il faut un début à mon histoire . Laissez moi le temps de faire le tris dans mes souvenirs . Ce n'est pas clair , j'ai tout de même quatre vingt cinq ans .
Voilà , je suis prêt .
L'histoire commence par les cris de ma mère, qui se contracte dans l'oxymore de la joie et de la douleur . La sage femme après avoir demander à mon père de couper le cordon ombilical ,pose l'enfant sur le ventre de sa mère .
L'enfant à la peau rose et les yeux bleus , étrangement il ne pleure pas . Sentirez-il la tension qui plane dans l'air ? La mère pleure . Le bébé comporte un chromosome Y et un chromosome X . Un garçon . Sans doute le plus grand malheur de la gente féminine . La mère le sait et l'accepte ,ainsi est faite la nature . Si le nourrisson est du sexe féminin, il sera alors élevé par sa mère . Sinon, par son père . Ainsi commence ma vie , le 13 Janvier 3055 né sous le nom de
Tom Warren .

Je n'ai que quelques minutes, que déjà mon père m'arrache des bras de ma mère et sors de la maternité . Les passants de Belleville sont pressés de rentrée ,leurs enjambés sont si grande qu'on soupçonne un bonheur commun . Tous ces gens se connaitraient-ils ? Impossible, malgré les sourires collectif, les directions sont différentes . De la prunelle de mes yeux, je découvre le monde, je viens de naitre , tout me semble merveilleux, grandiose . Je distingue quelques chose, dans la foule générale , dans cette profusion de pas et de rires, dans ces sourires qui semblent se retrouver, il n'y a pas de femmes .Aurais-je donc rêvé ? A la maternité, n'y avait-il pas une personne à la voix aiguë et aux cheveux long ? Cette absence de féminin est-elle normale ? Qu'importe . Quand on vient de naître, la normalité est une notion qui n'existe pas .
Mon père introduit la clef dans la serrure . A l'intérieur plane une odeur de réglisse . L'esthétisme épurée du couloir laisse deviner un cadre de vie apaisant . En effet, les fenêtres orientés au sud, laisser pénétré la lumière dans tous le séjour . Les murs sont ornés d'une peinture bleu de prusse, sur lequel vient s'accrocher des tableaux . Mon père m'emmène dans une pièce , il me dépose dans mon lit.
En face de moi , il y a quelqu'un . Je le regarde avec attention, et je sens la fatigue me gagner,je pleure . Mon père me parle d'une voix douce, il me raconte que je viens de faire la rencontre de mon reflet . Il m'explique que c'est un vrai Psyché monté sur châssis . J'arrête de pleurer, étrangement cette voix grave me rassure .
Avec mon innocence et mon ignorance d'enfant, j'aspire pour la première de ma vie au repos . C'est calme,incertain, mais calme. Et j'espère que toute mon existence durera sur cette même fréquence d'onde.
Mes yeux fermés et mon air solennel au visage rêvent . Il y a cette personne, je crois que c'est ma mère,celle qui sentait bon à la maternité . En réalité je ne sais pas, je ne fais que supposer car moi qui suis né il n'y a que quelques heures, et qui ne demande que du calme et de l'incertitude ,je sens que ma vie va être une suite de catastrophes .


Chapitre 2 . Enfance.1



Des heures, des jours des mois et peut-être même des années se sont écoulés depuis ma naissance . L'enfance, quel long voyage au bout de soi même , une longue quête à la recherche de ce que l'on voudrait être mais de ce qu'on ne sera jamais .
Mon père, pardon, mes pères m'ont envoyés à l'école primaire privé «  d'Aris  » , un établissement qui prône les valeurs social et politique , mais surtout et j'insiste, une école qui demande à ses élèves de ne jamais sortir de La Norme .
Mais qu'est-ce que La Norme? Me demanderiez-vous , et moi de vous répondre :
⁃ La Norme dit : « Tout individus ne respectant pas La Norme sera jugez et condamné en tant que renégat » . Vous ne saisissez pas ? Et de nouveau vous me questionnez : qu'est-ce que La Norme ? Et moi de vous rétorquez :
⁃ La Norme dit : « Tout individus ne respectant pas La Norme sera jugez et condamné en tant que renégat » .
Ainsi fonctionne l'école à Aris , ainsi fonctionne le monde, en se basant sur une grande lois universelle qu'on ne nous explique pas , mais dont il est strictement interdit de transgresser . J'ai longtemps eu du mal à comprendre pourquoi personne ne voulez nous expliquer, en quoi consisté cette grande lois . Mais je compris bien plus tard que La Norme ne s'expliquait elle se ressentait .

Je me souviens. Je n'aimais pas l'école, mais j'aimais Aris et ses bâtiments contemporains qui donné la vue sur l'immensité de la cours de récréation . J'adulais son parfum,sa lumière ,son clair-obscur et ses ombres . Je me baladais en toute insouciance dans les couloirs couleurs écrevisse ,et, encore à cette époque, je crois qu'il m'arrivait de rire avec un semblant de naïveté .
S'il est de ses personnes qui marquent, se fût bien le cas de Mr.Lurid. Son visage blafard semblait exprimer le grand malheur des passions et il avait ce besoin irascible de tourments et de cette noire flopée de haine vigilante. C'était un refoulé. C'est du moins l'impression qu'il me faisait, et je l'ai toujours craint pour cela. La colère, la joie l'amour, se sont des émotions qu'on ne doit pas refouler si on veut vivre pleinement. Mais il semblait que pour lui,la plénitude n'était que secondaire, car ce qui comptait pour Mr.Lurid, c'était la prestation. Effectivement , quand on est enseignant, il faut savoir répondre aux questions des enfants, tout en restant dans La Norme :
- Pourquoi tous les papa s'aiment, alors que les animaux garçons aiment les animaux filles ? Avait un jour demandé un de mes camarades de classe,Lucas. Et la prestation de Mr.Lurid, prenait tous son sens dans sa réponse :

- Écoutez-moi bien, il est nécessaire de comprendre ceci à vos âges : la nature humaine a cette différence fondamentale avec la nature animal : elle est de nature rationnelle. Un léger instant Mr.Lurid posa son regard sur nous, il
sembla se souvenir que nous n'étions qu'en primaire, et c'est dans un ultime soupir qu' il jugea bon de développer ses propos : Je veut dire par là, que ce qui convient à la nature humaine, n'est pas nécessairement ce qui convient à la nature animal. Part ailleurs Lucas, je ne te trouve pas très observateur, car l'homosexualité se retrouve dans le monde animal. Mais ta question redouble de sens, sous entendrais- tu que ce qui se retrouve dans la nature est le schéma à suivre pour l'être humain ?
Lucas devint tout rouge. Si chez lui sa timidité m'avait toujours un peu émoustiller, la profondeur du rouge carmin que prenait son teint déplaisait fortement à Mr.Lurid, qui lui reposa la question avec plus de sévérité. Mon camarade fît signe que oui et baissa les yeux au sol en signe de honte. Si à cet instant j'avais su qu'un garçon qui a honte de lui deviens par la suite abominable avec les autres, j'aurais porter secours à Lucas. Si j'avais su, qu'un homme refoulé et en manque de plénitude pouvait, par une simple réponse anéantir un petit garçon et lui ternir sa réputation jusqu'à son émancipation, alors oui, j'aurais lutter aux côtés de Lucas.
Mr.Lurid s'est raclé la gorge et c'est le regard brillant qu'il a dit :
- Mais dans ce cas Lucas, tu n'es pas sans savoir qu'il est aussi très fréquent que les animaux mangent leurs petits : ne serait-ce pas naturel que nous agissions également de la sorte, puisque selon toi, le naturel est représenté par le règne animal ? Il faut posez la question à tes petits camarades, trouvez-vous correct d'être mis au même plan que les animaux ? Non? Et c'est pourtant ce que vient de faire Lucas.
Nous l'avons regardé scandalisé, et moi qui jusque là n'avait jamais compris La Norme, je l'a ressentais. J'ai eu cette vibration qui m'a envahie, ça me secoué dans tous les sens, irritant dans les moindres recoins les pores de ma peau, de mon être, de ce que j'étais et pouvait être à sept ans et demi. J'ai vu à quoi nous réduisait La Norme, ce qu'elle nous faisait faire, et j'ai essayer d'hurler ce que je ressentais, mais il faut savoir que ma pensée demeure toujours incommensurable face à mon langage.

Mais j'ai eu peur. Et a partir de ce jour, j'ai crût en La Norme, et j'ai haï tout ceux qui se créaient des règles sans contraintes, de peur qu'ils laissent sur leurs passage un véritable désordre.
- Ce soumettre à La Norme, maintient La Norme. Disait mon père, et mon deuxième père extrémiste lui aussi l'encouragé, dans ce genre d'idéaux.
Quant à vous cher lecteur, je vous imagine sourire à la vision de ces lignes. Vous devez vous dire qu'il est assez incroyable que déjà si jeune je modifie mon comportement, mes opinions, mes attitudes pour me mettre en accord avec les comportements, les opinions et les attitudes d'un groupe. Groupe dont la conduite est dicter par La Norme. Car moi même je trouve assez incroyable que le conformisme pénètre et tâche l'esprit d'un être si jeune . Et même si j'étais une victime de la violence de l'Etat, est-ce si important? J'avais mon père, David qui m'aimait et mon deuxième père Gary , qui m'aimait lui aussi, à sa façon. Leurs amours pour moi était considérable mais pas inconditionnel, car qu'on le veuillent ou non, on finit toujours par décevoir ses parents. Et je crois que Gary avait senti cela, il savait que ce n'était qu'une question de temps avant que je le déçoive, que je les déçoivent.
Gary était laid. Enfin, l'était-il véritablement? Il était étrange, presque différent. Il possédait cette barbe terriblement épaisse, d'un noir qui l'était tout autant. Un noir de jais qui était si dense qu'on pouvait le comparer à du charbon, et parfois on pouvait voir, dans cette pilosité d'ébène des reflets de métal. Et c'était non sans démesure qu'on lui vantait sa mâchoire carré tant apprécié chez les hommes, il était très secrètement, et pour tous, le modèle de la masculinité.
C'est certainement avec surprise, que je vous apprendrais que mon père était aux antipodes de Gary :
il était la figure du beau jeune homme imberbe, auquel il était très plaisant d'être attaché. Son visage était lisse, peut-être trop, comparable à du marbre pour être exact, mais la froideur en moins. Il était chaleureux, et je l'aimais, je l'aimais comme un fils doit aimer son père, et en retour il semait avec un certain philanthropisme de l'amour, que je récoltais avec jouissance.
Cela ne plaisait guère à Gary, ce dernier n'ayant aucune attache particulière avec moi, si ce n'est celle de partager la vie de mon père, ne se reconnaissait pas en moi. Quand il plongeait ses yeux sombres dans les miens il semblait être prit d'un terrible mal être, et j'avais beau lui sourire pour que sa noirceur disparaisse, il n'y avait rien à faire je le révulsé.
Gary ne m'a jamais souris, et avec un semblant d'ironie, je me suis parfois demandé s'il possédait des dents. Au lieu de ça il sévissait avec un panache assez effroyable. Peut-être était-ce pour créer un contraste avec mon père souvent laxiste avec moi.

Je me souviens d'une balade que nous avions faites à la montagne du Mont Bleuet, imaginez un instant le petit garçon de sept ans et demi que j'étais. Imaginez ma tignasse brune et mes yeux vert, qui courait de partout.
Imaginez au sol cette étendu de bleu qui semblait vous aspirer au plus profond de vous même, ce bleu si intense qu'il vous arrivait parfois de le confondre avec le ciel. Ce dernier était voilé d'un magnifique camaïeu turquoise parsemé de légères volutes de fins nuages, qui tourbillonnaient à l'aide d'une légère bise.
Qu'on aimerait s'envoler dans un tel paysage, mais heureusement, la terre était pesante ce qui permettez ce soudain jaillissements d'arbres qui, d'une façon qui m'échappe, semblait dialoguer avec l'espace.
C'est dans ce retour profond entre l'homme et son milieu, que mon père a jeter la nappe à carreau rouge et a commencer à installer le pique-nique. Aucun de mes deux parents n'était réellement doué en cuisine, et la cuisson du poulet au curry n'était pas à son apogée, mais qu'importe en réalité nous venions ici pour le cadre poétique, et faire semblant d'être heureux de partager un moment en famille.
Je profitais du moment d'égarement de Gary, qui se noyait dans le regard de mon père, pour prendre mes jambes à mon cou et aller explorer la faune et la flore du Mont Bluet. En réalité je me prenais pour un explorateur, j'étais un explorateur. Il m'était plaisant de le croire. Avec mon air un peu belliqueux je courais sauvagement dans les hautes herbes, pour me précipiter à la rencontre de la forêt, c'était l'inconnu et quoi qu'on en dise, l'inconnu tente.
Les arbres étaient majestueux, et dans un accès de courage, j'entrepris l'étrange ascension d'en conquérir un. Je n'étais pas un grand sportif, mais c'était bel et bien avec hargne que je m'agrippais à de l'écorce épaisse, c'est d'ailleurs à ce moment que j'ai entendu une voix. Je me suis vite caché entre les feuillages .
La voix n'étais pas celle de mes parents. C'est certains. Et pour preuve, jamais je n'avais entendu un son aussi aiguë que celui-ci. Mon coeur s'est mis à battre la chamade, et la voix criait de plus belle. C'était terriblement aiguë, comme si on écrasait la queue d'un chat. J'ai dégager une branche de devant mon visage pour voir d'ou provenait le son. Peut-être était-ce un homme malade? Ou atteint d'un cancer de la voix? Un vent frais vint faire frissonner l'arbre. J'avais le coeur en alerte, et j'aurais pu entendre le moindre soupir suspect d'une fourmi qui rôdait.
- Ou es-tu ? Scandait la voix
Et tapis du haut mon arbre, je ressentais comme une étrange angoisse.
C'est là que je l'ai vu. J'en avait quelque fois entendu parler lors de longs débats entre Gary et mon père, je crois qu'ils parlaient du sexe qui nous est opposés. Les femmes. Je ne pensais pas qu'elles étaient si petite. Car en effet, celle qui se situé au pied de mon arbre était plus petite que moi, d'une laideur sans pareil. Et entre nous, elle n'avait aucun sens de la mode :
Jamais je n'aurais choisit cette longue étoffe qui couvre des épaules aux genoux, c'est d'un ridicule. La longueur des cheveux était bien mal venu aussi, et même si je savais qu'il fallait un peu de tolérance en tout, des cheveux qui arrive aux reins, c'était une immense faute de goûts. Mais le coiffeur existe-il du côté des femmes? D'ailleurs il m'était impossible de définir la couleur des ses cheveux, roux ? Ou bien était-ce un blond particulier?
- Maman, ou es-tu ?
Vêtu d'une robe orangé , la jeune fille tourné sur elle même à la recherche de sa mère. Malgré un physique disgracieux, elle m'intriguait, et j'avais envie de la voir de plus près. J'ai passé ma tête de par dessus le feuillage.L'inconnu tente comme je le disais, que voulez-vous? Une branche a craqué, et ça a attiré son attention à ma hauteur.

Quelques instants, ses yeux pâles ont croisés mon regard noir, et je compris par son air étonné que tout ceci n'aurait jamais dût exister. Elle n'aurait jamais dût s'aventurer si loin dans la forêt; dans notre secteur, et on n'aurait jamais dût s'adresser un regard, ni même un battement de cils. Nos deux vies n'aurait jamais dût se rencontrer, elles auraient dût poursuivre leurs existences chacune de leurs côtés. Elle me fixait encore.Qu'elle était laide. Elle était si laide que s'en était un chef d'oeuvre.
- Je m'appelle Tom ai-je dit brutalement, presque avec mépris
- Et moi Rose. M'a t-elle répondu avec une étrange douceur.
Je n'ai pas eu besoin de lui demander si La Norme existait de son côté, car son état était comparable au mien, nous faisions quelque chose d'interdit.
De formellement interdit.
- Pourquoi es-tu en haut de cet arbre? M'a t-elle questionné
- Pourquoi pas ? On y est aussi bien que sur la terre ferme.
Ce n'était pas tout à fait juste, pour dire vrai, j'avais le vertige et cet arrière goût de vomis dans la bouche rien qu' à l'idée que je puisse chuter. Mais je ne sais pas pourquoi, peut-être parce-que c'était la première fois que je voyais quelqu'un de plus frêle que moi, je ressentais le besoin de me mettre en avant, de me donner ce côté téméraire. Mais ça n'a pas eu l'air de l'impressionner, au contraire. Je suis descendu de mon arbre pour l'approcher. J'avais pleins de question à lui poser, J'étais intimidé. Mais peu importe, vue que très vite on fût interrompu par les cris de sa mère qui criait << Rose >> d'une voix stridente. Elle m'a regardé une dernière fois, et elle partit. Quant à moi, je suis retourné auprès de mes pères.

Mon absence ne les avaient pas inquiété.
Et les jours se sont enchaînés, laissant au passé le regard qu'avait posé Rose sur moi . Pourtant, je sentais que les choses n'auraient pas dût s'arrêter là, non seulement j'avais fait quelque chose de mal, mais si quelqu'un, ne serait-ce qu'une personne venait à apprendre que j'avais parlé avec cette fille, il m'aurait dénoncé, et La Norme, dans toute sa splendeur, m'aurait condamné.
J'ai eu pendant plusieurs semaines des crises gastriques et l'angoisse est venue s'agripper à moi. Elle ne voulait plus me lâcher. J'ai connu cette période de cauchemars, dans laquelle La Norme me torturé en me brûlant, m'enlevant de la sorte mes dernière traces d'humanités. J'aimerai partir en courant, courir à en perdre le souffle, aller le plus loin possible, être libre. Mais croyez le ou non, le mot libre n'existe pas, ni même la notion de liberté. A Belleville, mais plus généralement en Disitopia, il est très fréquent que La Norme enlève des notions ou qu'elle en modifie le sens. Et ça ne dérange personnes. Comment cela pourrait-il déranger ? Quand depuis tout petit , peut-être même avant votre naissance, on vous a fait comprendre que la liberté c'est se soumettre à La Norme. Et plus elle attends de vous, plus elle vous ordonne de condamner, dénoncer voir fouiller la maison des autres, plus vous êtes libre. Quoi de plus formidable que la liberté ?

Le téléviseur Unita a émit se son affreux qu'il fait quand on l'allume, un son strident qui vous décolle les tympans, mais pas que. Ce son préviens aussi les voisins que vous avez allumé votre téléviseur pour écouter le JT de vingt heure. Mes parents sont toujours fier de l'allumer, comme si en appuyant sur ce gros bouton rouge, ils disaient aux alentours qu'ils étaient des citoyens modèles. Le téléviseur Unita est obligatoire dans chaque foyer, c'est le parti politique du même nom qui l'impose. Il coûte extrêmement cher, mais fort heureusement, pour les gens qui travaillent au Ministère, il existe une remise de trente pour-cent. Douce ironie.
A peine mon père eut-il finit d'appuyer sur le bouton, que déjà la voix de Karl Mosdzy résonné dans la maison. Il était comme tous les jours, vêtu d'un costume gris qui lui donné un côté austère, le crâne rasé qui luisait sous le feux des projecteurs et une paire de dents si blanche que les votre paraissaient jaunes à côté des sienne. Il m'a toujours mis mal à l'aise, surtout quand il énonçait le programme de l'actualité avec ce sourire qui semblait dire : tout ce qui n'est pas interdit est obligatoire. Karl, c'est le présentateur en vogue du moment, il incarne Unita donc par extension, il incarne La Norme. Il est pour tous la perfection.

- Peut-être que certains d'entre vous y on assisté pour le plaisir des yeux, mais cette après midi eut lieu l'exécution public du renégat Pierre Delrieu. Vous comme moi devez être horrifié- que dis-je? Terrifié à l'idée qu'un homme aille en Zone 2 en dehors des périodes de reproductions. Scande la voix du présentateur télé.
Gary conteste, mon père crie contre le téléviseur, furieux que de tels gens existent. Moi alors âgé de sept ans et demi, je dégluti, mais le lien est fait depuis longtemps dans ma tête, la zone 2 est tout simplement relatif à la mort.
Karl à repris son discours, et de nouveau je dégluti, cet homme m'apparaissait comme un avatar pervers de l'âge démocratique. Car croyez le ou non, nous étions en démocratie, La Norme en avait juste modifier le sens.
- Pierre Delrieu a été fusillé. Son mari a été mis en garde à vue, pour ne pas avoir alerté les autorités publiques de l'illégalité commise par son partenaire. Nous savons tous ce qu'il va dire aux enquêteurs : " je n'avais rien remarqué". Mais, mes chers Disitopien, nous savons tous que la Zone 1 possède de très bon ophtalmo.
Cette petite plaisanterie journalistique amuse beaucoup mes parents, et particulièrement Gary, qui est très preneur de ce genre d'humour.
Moi pas. En revanche j'adore les exécutions public, j'adore voir dans l'oeil du condamné le vide, l'absence total de vie, comme si il était déjà mort avant même que l'injection létale ait fait son effet. A sept ans et demi, j'aime comme un fou l'air lointain du condamné, qui semble prendre sa dernière respiration libre de toute peur.
- Pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'assister à la condamnation, pas d'inquiétude, nos journalistes ont tous filmés, voici les images.
Karl Mosdzy afficha un sourire ravageur et pendant un quart de seconde je crût voir un éclat de lumière sur l'émaille de ses dents. Gary m'a fait une place sur le canapé gris pour que je ne rate aucune miette du spectacle.
L'exécution de Pierre n'était pas exactement comme je l'espérais, son regard n'était pas vide, il pleurait, de grosses larmes roulés dans les crevasses de ses joues. Et il s'est mit à hurler quand les Autorités l'ont installé et sanglé sur un fauteuil aux allures confortable. Ses cris étaient emplie de terreur, mais ce fût bien pire quand ont lui ingéra les deux Cathéters dans le bras gauche.

J'ai soudainement eut envie de vomir, c'était inexpliqué, pour une fois qu'il y a un peu de spectacle voilà que j'ai envie de vomir toute la douleur du condamné à mort. Pendant un faible instant mes yeux se sont devenu mélancolique et je semblais regretter je ne sais quoi.
Ce soudain abattement de tristesse qui m'envahissait n'échappa pas à mon père, qui me pris dans ses bras comme pour me rassurer. Gary essuya une larme qui lui roulait sur la joue, les exécutions avait toujours pour conséquences de l'émouvoir :
- Je n'avais pas vue une si belle exécutions depuis l'affaire Kips. Il se leva est alla chercher une bière.
- C'est vrai que c'était un spectacle à ne pas manquer. Surenchérit mon père qui me posa à terre. Gary gratta avec frénésie sa barbe et tendit une bière à mon père. J'ai éteint le téléviseur Unita. Voilà, nous avons eu notre distractions du mois, il faut dire que la Zone 1 n'est pas synonyme de joie, et que nous nous estimions déjà heureux que nos téléviseurs nous offre un peu de divertissement.
J'aimerai sortir, mais à travers le carreau de la maison le monde me semble si froid, sans émotions. Malgré tout, le soleil brille avec hargne et le ciel est d'un bleu dur. Ce paysage, on dirait une mauvaise pub retouché, oui, le paysage que je vois est une exagération, et ça m'agace. Comme si le soleil me chuchotait : " tu n'as pas à être triste, regarde comme je brille". Comme si le ciel me lancé :" tu n'as pas à être triste, regarde moi, libre de tout nuages". Quel narcissisme.
Tient, il y a quelqu'un dehors, c'est rare. A ces heures ci, les gens font comme moi, ils regardent par la fenêtre faisant mines d'observer le paysage mais surveillent en réalité les gestes des voisins. Il s'agit d'un homme, encore heureux, il serait mauvais pour la Zone 1 d'entrer en conflit . C'est marrant, il a les bras qui tombent, comme si il découvrait la nudité du monde et la langueur du temps, la froideur de l'espace et pire encore le vide de son âme, il s'abandonne à mourir. Je n'entends rien car les vitres sont épaisse mais l'individu semble suffoquer.
- Papa, viens voir ! Je pointe mon doigt en direction de l'homme.
Mes parents s'exclament :
- " que fait cet homme dehors, si tard ?" Demande mon père
- " A t-il au moins allumé son téléviseur Unita" marmonne Gary.
C'est tout ce qui les inquiètent. Enfin pas tout, il y a bien sur La Norme qui arrive aux lèvres de Gary, c'est son mot préféré avec exécutions.
- Si il ne rentre pas chez lui, je vais le dénoncer. S'est écrié Gary.
<< Tu as conscience que si tu fais ça tu t'imposes dans des vies >> aurai-je aimé dire.
- Oui chéri, je ne comprends pas ce désir qu'il semble prendre à ne pas rester dans La Norme.
Il est drôle de constater que mon père et moi n'avons pas la même visions des choses. Lui il voit chez cet homme du désir, moi je vois quelqu'un en train de dépérir, et ne me demandez pas pourquoi ça me rend amer. Amertume qui ne me quittera jamais d'ailleurs. Gary a saisi le téléphone, composant le numéro des Autorités, il était remonté contre l'homme et il a fait jaillir un artifice de paroles, prenant bien sur le soin de respecter les codes de La Norme. Car ne serait-ce pas une tragique ironie que d'appeler les Autorités, pour dénoncer une entorse faite Norme alors qu'on en fait tout autant ? Gary à raccroché le téléphone d'un air si satisfait que pendant un bref instant j'ai failli le haïr.
Très vite des bruits de pneus qui crissent résonnent dans notre rue, les gyrophares des Autorités donne un peu de vie au paysage, et sans prendre la peine de parler à l'homme dehors, ils l'entrainent par les cheveux à l'intérieur de leurs véhicules verdâtre.
L'homme n'a même pas bronché, je crois qu'il savait ce qui l'attendait en agissant de la sorte. Pur provocation ou accès soudain de folie ? La voiture des Autorités est repartie aussi vite qu'elle était venu, et nous sommes retourné à nos occupations.
- Ça lui fera les pieds à cet homme. Et j'espère que les Autorités lui apprendront que il faut respecter La Norme. A dit mon père en secouant la tête hostilement.
- Ce n'est pas faux. Et lui inculquer aussi, que de tout ce qui existe en ce bas monde, seul La Norme est pure. A ajouté Gary

A sept ans et demi je n'ai fait qu'acquiescer les propos du compagnon de mon père, mais maintenant, alors âgé de quatre vingt cinq ans je peux vous dire que seul l'absurdité est pur !


Chapitre 3 . Valray en Soie


L'Homme en Bleu plongea un sucre dans son café, trouvant le bruit de la collision particulièrement distrayant. Pourtant ce n'était pas la distraction qui manqué dans les locaux de Valray en Soie, mais l'Homme en Bleu s'était habitué à son environnement, et tout lui semblé fade. Il soupira. Le deuxième sucre eut le mérite de salir sa chemise tandis que le troisième rendis son café imbuvable. D'un oeil lasse, il observait les cercles concentriques qui se formaient dans sa boisson lyophilisé. Il semblait aspiré par ce qu'il voyait, si bien qu'il ne se rendit même pas compte que sa cigarette arrivait à son terme. C'est d'un geste violent qu'il la jeta au sol tout en hurlant de douleur. Croyez le ou non mais même le plus valeureux des hommes crie, quand il se brûle les doigts à une température de
800 °C. L'Homme en Bleu n'était pas du tout valeureux, c'est vrai, mais il possédait bien mieux ! C'était un privilégié. Un privilégié d'Unita, donc un privilégié vis à vis de la population. En réalité, si il pouvait se permettre de fumer des cigarettes et de boire du café en gaspillant du sucre quand cela lui prenait, c'est parce-que il effectuait un travaille que peu de Disitopien acceptaient . Beaucoup d'hommes avaient préférés mourir que d'occuper son poste. Mais l'Homme en Bleu aimé par dessus tout rendre service à sa Zone. Même si son travaille le contraignait à travailler toute la journée avec des gens qui n'ont absolument aucun égard pour personnes, sauf peut-être, pour eux-mêmes. Et c'était déjà beaucoup.
Ce travail il est plaisant pendant un an peut-être même deux si on est optimiste. Mais certainement pas pendant quinze ans.
- Certainement pas pendant quinze ans. A marmonné l'Homme en Bleu en se grattant frénétiquement la barbe. Normalement la relève aurait dut arrivé depuis bien longtemps songeait-il. Oui, normalement c'était tous les sept ans, dix ans pour les plus malchanceux. Quinze ans ça relevait de la fatalité.

L'Homme en Bleu tapota sur la lampe qui faiblissait de plus en plus, et il se leva en direction du lavabo pour jeter son café. Il renifla bruyamment et appuya sur le bouton de service pour que les plateaux Unita aillent servir les repas. Enfin! La technologie primaire était arrivé à Valray en Soie. Chez l'Homme en Bleu les plateaux Unita était quelque chose de normal, c'était même un outil indispensable dans la vie de tous les jours. Mais pendant très longtemps Valray en Soie n'avait pas pu jouir de ce privilège, si bien que c'était l'Homme en Bleu qui devait servir les quatre cents repas quotidien. Oui, vraiment, l'arrivé des plateaux Unita à Valray en Soie avait changé sa vie et son mal de dos. L'Homme en Bleu n'était pas très intelligent, enfin, il l'était juste assez pour savoir qu'il ne l'était pas. La technologie de la Zone 1 l'avait toujours impressionné, et il adorait voir voler dans les airs les plateaux Unita qui allait porter les repas à sa place. Il n'avait jamais vraiment compris comment il était possible que des plateaux vole. Les plateaux bleus étaient suffisamment grand pour contenir une entrée, un plat chaud et un dessert, et suffisamment petit pour se faufiler dans les couloirs souvent étroit. Ils étaient munis de deux petits moteurs silencieux qui les faisaient avancer avec lenteur. L'Homme en Bleu soupçonnait les plateaux Unita d'être munit de quelques petits capteurs pour détecter la présence d'obstacles sur leurs passage, pour pouvoir les contournés, mais il n'était sur de rien. Il marchait silencieusement dans les couloirs en surveillant que tout aille bien. C'était étrange, normalement il y avait du bruit. Il y en a toujours, des gens qui criaient, ou qui lui demandaient une cigarette. Là, il n'y avait rien, même pas un ronflement. Ça mettait l'Homme en Bleu mal à l'aise, et dès qu'il eut finit sa ronde, il retourna dans son compartiment pour allumer la radio.
<> songea-il. En appuyant sur la radio il y eu quelques grésillement :

- … Et ça n'en finira jamais, Le Tueurs aux Cent Pinceaux à encore frappé. Les Autorités font tout pour l'arrêter. D'ailleurs si ce dernier nous écoute, qu'il aille se rendre immédiatement, son crime est moins pire que si il était aller en Zone 2, mais si il continue, il risque bien la mort à son arrestation. Car vous savez aussi bien que moi mes cher Disitopien, qu'il va se faire arrêter. Tout à une fin.

L'Homme en Bleu essaya de se remémorer de quoi parler Ariel, le présentateur de la radio. Le Tueur aux Cent Pinceaux était une affaire qui devenait de plus en plus médiatisé.

- … Ses deux dernières victimes sont Bernard et Paul Hardisson. Après les avoirs poignardé, il a peint sur leurs corps des motifs d'arbres terriblement réaliste.

L'Homme en Bleu eut une goutte de sueur qui lui perla sur le front, après la Zone 2 qui était considéré comme un crime contre Unita, l'art était quelque chose de formellement interdit. Et pour dire, même dessiner un plan à quelqu'un de perdu, était considéré comme de l'art.
- Mais qu'est-ce qu'on leurs apprends à l'école aux enfants? Marmonna l'Homme en Bleu, c'était le genre de chose qui l'agaçait au plus haut point.
- Ce n'est pas possible, depuis notre naissance on nous apprends à rester dans La Norme. Grommela-il entre ses dents.
Heureusement qu'il y avait des gens comme le Commandant Thomas Jaschin, un homme respectable, qui avait toujours su retrouver les hors la loi. Rien qu'en pensant à ce personnage, l'Homme en Bleu ressenti comme un sentiment de sécurité. La radio s'est éteinte toute seule. Il devait être 23h00. L'Homme en Bleu soupira légèrement, les radios Unita, ous les appareils Unita en fait, étaient programmés pour s'éteindre une heure avant minuit.

L'Homme en Bleu s'accorda quelques heures de sommeil, que la vie était lente à Valray en Soie, que son compagnon lui manquait. Parfois il se sentait si seul qu'il ressentait comme un poids sur les épaules. Il lui arrivait pour faire passer le temps de piquer dans les réserves de whisky, mais le médecin d'Unita lui avait donné comme diagnostique qu'il était alcoolique, et que si il continuait à boire comme ça, il finirait par avoir une cirrhose et mourir . L'Homme en Bleu hocha faiblement la tête face au médecin qui lui lancé un regard sévère par dessus ses lunettes.
- Je vous prescris des gélules Unita qui répareront votre foie et vous ferra passer cette vilaine addiction.
De plus comme vous devez déjà le savoir, Unita se doit de connaitre les raisons de votre alcoolisme, et selon les raisons vous en payerait les conséquences. Vous comprenez ?
- Je comprends.
- Pourquoi buvez vous autant monsieur ? Demanda le médecin
- Je ne sais pas trop, peut-être pour oublier.
Il y eu un courant d'air dans le cabinet du médecin. La pièce était peinte de bleu froids et de gris sans vie. Une ambiance morose qui incité les patients à vite se confier pour très vite rentrer chez eux. Mais l'Homme en Bleu trouvait l'endroit un peu plus chaleureux que les locaux de Valray en Soie. Il se sentait même bien. Le médecin laissa couler une longue minute avant de reprendre la parole, minute de silence dont seul les :"tic-tac" de sa montre venait dominer l'atmosphère.
- Oublier quoi ? Vous n'êtes pas heureux? Ou bien vous voulez tout simplement oublier La Norme? Est-ce cela ?
L'Homme en Bleu soupira, un peu trop exagérément, mais c'était sa manière de souligner au médecin qu'il était complètement à côté de la plaque :
- Non, je ne veux pas oublier La Norme, j'aime La Norme. Je l'aime autant que mon fils. Mais j'ai peu être un peu bu pour oublier que… Je ne suis pas l'homme le plus heureux de la
Zone 1.
- Ne me faites pas rire. Savez-vous au moins ce que veux dire " heureux" ? Connaissez-vous le vrai sens du mot "heureux" ? Vous êtes vous renseignez à son sujet? Il faut faire attention aux mots. Alors, êtes vous sur de la véritable signification de ce mot ?
Le médecin lança un regard à l'Homme en Bleu, un regard qui commençait à ce charger de haine. Son patient sembla hésiter quelques instants. Doutait-il de sa propre connaissance ?
- Et bien, je ne ressens pas ce sentiment de bien être ou de satisfaction.
Le médecin eu un léger spasme qui lui fit cogner son bureau. Il prenait en horreur les individus qui ne connaissaient pas le véritable sens des mots :
- Non! Non! Vous vous méprenez sévèrement. Être heureux c'est beaucoup plus simple que votre description absurde. Être heureux c'est tout bonnement rester dans La Norme et aider à son maintient. Alors quand vous me dites que vous n'êtes pas heureux, sous entendez-vous que vous ne restez pas dans La Norme ? Et que vous ne participez pas à sa survi?

Le regard brûlant, presque transit de haine du médecin, mettait profondément mal à l'aise l'Homme en Bleu. Il mit son index à la bouche et commença à ronger son ongle avec une étrange frénésie.
Bien sur qu'il restait dans La Norme, de quoi l'accusait-on ? D'aller en Zone 2 et de… Penser à la Zone 2 le fît avoir un frisson, il dit un peu abruptement :
- Non! Ce n'es pas ce que je voulais dire, je participe au maintient de La Norme, la preuve en est mon métier. Je suis resté si longtemps à Valray en Soie que je ne comprends pas comment vous pouvez vous permettre de critiquer mon amour en La Norme.

Le médecin redressa ses lunettes qui lui glisser lentement du nez, et il tendit l'ordonnance pour les gélules Unita à l'Homme en Bleu. Il lui dit tout de même :
- Il est vrai que vous êtes patient, la relève n'est pas encore arrivé. Laissez moi vous dire qu'elle ne viendra jamais, vous passerez votre vie entière à travailler à Valray en Soie. Je dirais dans mon rapport que votre alcoolisme est dût à l'ennui ni plus ni moins.
- Merci. Dit simplement l'Homme en Bleu.
- Mais si j'en viens à vous revoir, vous pouvez être sur que vous ferez la une du JT de vingt heure.
Et prenez moi bien au sérieux, si je fais ça maintenant c'est juste que j'ai pitié de votre misérable vie, et que je ne l'envie pour rien au monde. Tous les hommes de la Zone 1 préfère se tranchaient la jugulaire que de venir à Valray en Soie pour prendre votre poste. Vous êtes un révélateur de traites, j'espère que vous le réalisez? Grâce à vous des gens qui ne respecte pas La Norme, et qui refuse de l'honorer en venant à Valray en Soie, se tuent. Vous nettoyez à vous seul Disitopia de la vermine qui refuse les valeurs de notre monde. Vous ne le savez pas, mais beaucoup de citoyens vous admire pour cela, mais ils vous craignent aussi pour votre capacité inouïe quoi que aberrante à supporter votre métier. Alors oui, peut être que votre travail est dur, que la relève que vous attendiez ne viendra jamais, et je suis catégorique sur le jamais, mais en contre parti, Unita vous récompense. Pas suffisamment ? C'est ce que vous pensez ?
Mais vous pouvez avoir ce qui coute une fortune, à volonté. Vous êtes le type de personne à jeter votre café dans le lavabo car il est trop froid. Vous vivez en dehors des réalités humaines, vous ignorez le véritable cout de la vie, vous ignorez la valeur des choses. C'est malheureux. Je dirais même que c'est scandaleux. Vous êtes un scandale à vous seul, et je ne peu pas diagnostiquer pour les vrais raisons de votre alcoolisme, pour l'instant, parce-que vous êtes un scandale, un scandale qui rapporte gros à Unita.

L' Homme en Bleu resta sans voix quelques instants, le temps de digérer les propos du médecin.
La relève ne viendrait donc jamais ? C'est impossible, il y a toujours eu une relève, on ne laisse pas infiniment les gens dans un endroit qui peu vous rendre fou. Peut-être qu'il l'était devenu, fou. Peut-être que le médecin avait raison, peut-être que peu à peu, des pensées contre La Norme naissait faiblement dans sa tête.
Peut-être qu'il ne s'en rendez pas compte. Lentement il ouvrit la bouche et il demanda avec pâleur :
- Je…Je suis un scandale ?
- Bien sur que vous êtes un scandale. Vous me faites rire, vous avez l'air de croire que votre existence entre dans l'ordre des choses.
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